Thalès

Patrice Caine, Président-directeur général

“Outre la situation en Ukraine, le groupe a cité comme incertitude la crise des composants électroniques. Cette pénurie « n’est pas réglée, il y a encore beaucoup de ‘challenges’ sur ce sujet sur l’année 2022”.

Stratégie de croissance :

Le groupe de technologies et de défense Thales qui a enregistré une forte progression de ses résultats en 2021 s’attend cette année à une hausse de sa marge opérationnelle et à une croissance organique d’au moins 2%, l’entreprise intégrant dans ses prévisions un impact négatif sur ses revenus de 100 millions d’euros lié au conflit en Ukraine. Pour 2022, l’industriel prévoit un chiffre d’affaires compris entre 16,6 milliards et 17,2 milliards d’euros, correspondant à une croissance organique de 2% à 6%. Thales compte également parvenir à un ratio de prises de commandes sur chiffre d’affaires supérieur à 1 et dégager un taux de marge opérationnelle compris entre 10,8% et 11,1%, après 10,2% en 2021.

Thalès a mis en vente son activité de signalisation ferroviaire dans l’objectif de recentrer son portefeuille sur des activités à plus forte croissance, et notamment la sécurité digitale, devenue un axe fort du groupe depuis l’acquisition du spécialiste de la sécurité numérique Gemalto pour 4,6 milliards d’euros. La valorisation estimée entre 1,5 et 2,5 milliards d’euros devrait permettre au groupe de renforcer sa trésorerie.

Une stratégie de croissance externe ciblée

Interrogé sur la politique de croissance externe du groupe, Patrice Caine a précisé vouloir cibler des acquisitions « petites à moyennes », avec une valeur d’entreprise allant jusqu’à 500 M€.

Finance : 

Le groupe a généré un flux de trésorerie disponible opérationnel de 2,5 milliards d’euros en 2021, contre 1,06 milliard en 2020. Pour l’ensemble de 2021, Thales a dégagé un bénéfice net de 1,09 milliard d’euros, contre 483 millions d’euros en 2020. Le résultat net ajusté, qui exclut certains éléments, s’est établi à 1,36 milliard d’euros, en hausse de 45% sur un an.